Alors que l’administration Trump recule dans la mémoire et que Joe Biden prend les rênes de la puissance militaire, il est important de réfléchir à l’évolution du militarisme américain au cours de la dernière décennie. Trump a attiré l’attention avec cette formule « nous terminons l’ère des guerres sans fin. » Mais c’était plus rhétorique que réel, et il n’a jamais reçu beaucoup de soutien de sa base, qui semblait parfaitement en accord avec le militarisme et la guerre. Comme je l’ai dit précédemment en utilisant les données d’une enquête nationale, le soutien (avec le recul) à la guerre en Irak, le soutien continu à la guerre contre la Syrie, et l’accord sur le fait que Trump devrait intensifier le conflit américain avec l’Iran, tout cela se retrouvait dans le soutien à Trump.

Un examen approfondi des politiques de l’administration Trump démontre que, sur de nombreuses questions, sa présidence a été nettement pire que celle de son prédécesseur, bien que les deux soient définies comme des politiques hypers. On se souviendra des deux présidents pour avoir fait bourdonner la machine de guerre et pour la politique du militarisme à engagement limité évitant les engagements à long terme avec de grandes concentrations de troupes au sol dans les grands conflits militaires.

Le premier mandat d’Obama s’inscrit en grande partie dans la continuité de l’engagement de l’administration De George W. Bush à l’égard d’un grand nombre de « bottes sur le terrain » dans la « guerre contre le terrorisme ». Bush a engagé plus de 160.000 soldats dans la guerre en Irak à son apogée en 2007, et Obama plus de 100.000 soldats en Afghanistan au plus fort de son escalade de 2010 à 2011.

Alors que les envois massifs des troupes caractérisaient la politique étrangère de Bush, Obama s’est orienté vers une version « allégée » du militarisme de l’empire américain au milieu des années 2010, avec la fin de la guerre en Irak, et la « montée en puissance » des troupes en Afghanistan était réduite lorsque Trump a pris ses fonctions. À la fin des années Obama, les concentrations de troupes en Afghanistan allaient de 10 000 à 20 000 par an, niveau où elles sont restées pendant la majeure partie du mandat de Trump.

Donc, quand on parle de l’administration Obama, il est important de savoir que nous parlons vraiment de deux administrations - celle qui a imité l’administration Bush et ses lourdes bottes sur le terrain « Guerre contre le terrorisme » au cours du premier mandat démocrate, et l’administration impérialiste de son second mandat qui a été marquée par d’autres formes de militarisme, y compris une forte dépendance avec les frappes de drones, les déploiements de troupes légères dans les zones de conflit, et les campagnes de bombardements conventionnels. Ces tactiques ont continué d’être employées pendant le mandat de M. Trump, dans un contexte de réduction modeste des troupes en Afghanistan instaurée en 2020.

Sur une douzaine de points, j’évalue les politiques de l’administration Trump nettement plus répressives que son prédécesseur.

C’est l’une des grandes farces de l’ère Trump que tant de gens, y compris beaucoup de ceux s’identifiant à « la gauche », soient tombés dans la rhétorique propagandiste de Trump sur l’opposition au militarisme américain. La propagande de guerre a été une constante tout au long de l’histoire moderne des États-Unis, et est adoptée par les dirigeants démocrates et républicains qui déclament la rhétorique de la paix, tout en faisant la guerre. Et sous Trump, les politiques réactionnaires et militaristes étaient particulièrement prononcées.

* Sur l’immigration, Trump a été notoirement réactionnaire, avec son administration définie par une répression draconienne contre l’immigration légale. Ces efforts ont été beaucoup plus sévères que tout ce qui a été vu sous Obama. L’interdiction d’entrer aux Usa de Trump a ouvertement et illégalement discriminé les musulmans en masse, et a été motivée par l’hypothèse erronée de Trump qu’ils représentaient une menace extrémiste et terroriste importante. L’immigration légale aux États-Unis a été réduite de moitié pendant le mandat de Trump par rapport à Obama. La politique d’immigration de Trump était basée sur des principes nationalistes blancs qui dépeignaient les pays à majorité musulmane et les immigrants latino-américains comme une menace existentielle pour la sécurité nationale américaine. Cette suprématie blanche virulente est au-delà de tout ce que nous avons vu pendant les années Bush et Obama.

* Sur l’immigration non autorisée, les politiques de Trump ont été vicieusement réactionnaires et oppressifs, avec la construction de son mur de séparation, son rapprochement avec les partisans néofascistes, et sa diabolisation des immigrants mexicains comme « trafiquants de drogue, criminels, [et] violeurs. » Les politiques de Trump ont été inutilement punitives et destructrices, car il a imposé une politique de séparation enfant/parent dans laquelle plus de 500 enfants étaient encore sans leurs parents plus de deux ans après la mise en place de cette politique. Trump a utilisé la détention de masse proche du style camp de concentration, marquée par une surpopulation dangereuse, des enfants emprisonnés dans des cages et le refus de leurs besoins fondamentaux tels que le savon, le dentifrice et le traitement médical. Et il horrifia ses subordonnés du département de la Sécurité intérieure lorsqu’il ordonna que les immigrants à la frontière mexicaine soient abattus, gazés et électrifiés, et que toute immigration soit (illégalement) fermée.

* Dans la guerre en Afghanistan, l’administration Trump a été Nixonienne dans sa politique - annonçant un retrait des troupes tout en élargissant la campagne de bombardement. Trump a promis le retrait des troupes américaines, mais il a largué plus de bombes sur le pays – plus de 7 000 frappes chaque année en 2018 et 2019 respectivement, que le plus fort des bombardements sous Obama, qui a atteint un peu plus de 5 000 frappes par an en 2010. Sans surprise, les pertes civiles ont également atteint leur plus haut niveau en 2018 et 2019, par rapport aux années Obama, avec un peu moins de 400 victimes des frappes aériennes internationales en 2018, et plus de 500 victimes en 2019. En comparaison, sous Obama, il y avait moins de 200 victimes par an en 2010 et moins de 300 en 2011 au plus fort de sa campagne de bombardements.

* Sur le conflit israélo-palestinien, Trump a rejeté un État palestinien dans les frontières israélo-palestiniennes d’avant 1967. C’est ce qui ressort le plus de la « proposition de paix » propagandiste de l’administration, qui approuvait l’annexion illégale par Israël d’une grande partie de la Cisjordanie, rejetait le contrôle palestinien de ses frontières et de son territoire, refusait la contiguïté territoriale pour un « pays » palestinien et abandonnait l’engagement international de longue date envers Jérusalem en tant que ville partagée, revendiquée par les deux pays. Le rejet de Trump a également été clair dans sa « reconnaissance » de Jérusalem comme capitale d’Israël, contrairement aux efforts internationaux de longue date pour négocier un accord de paix qui a abouti au statut partagé de la ville. L’intermédiation par M. Trump dans des accords diplomatiques bilatéraux entre Israël et les Émirats arabes unis, ainsi qu’Israël et Bahreïn, a été largement surestimée malgré la répression et la colonisation de longue date du peuple palestinien.

* Avec l’Iran, le retrait de l’administration Trump de l’accord nucléaire de 2015 (connu sous le nom de « Plan d’action global conjoint ») a considérablement accéléré les chances de guerre avec les États-Unis. Le retrait a été largement pris comme une provocation dangereuse contre un accord qui avait effectivement limité le potentiel de l’Iran de développer des armes nucléaires.

Le déchiquetage de l’accord par Trump, conjugué à l’assassinat illégal du général iranien Qasem Soleimani a conduit les États-Unis au bord de la guerre avec l’Iran et entraîné une « forte augmentation » des activités iraniennes d’enrichissement d’uranium, alors que l’on craint que l’agression américaine ne pousse le pays vers le développement d’armes nucléaires. L’Iran a annoncé qu’il était prêt à rediscuter avec les États-Unis selon les termes originaux de l’accord, bien que cela obligera l’administration Biden à s’engager dans le travail difficile de la diplomatie et à réduire les tensions entre les deux pays.

* Avec la présence de grandes concentrations de « bottes sur le terrain » pendant le second mandat d’Obama et la présidence de Trump, les États-Unis se sont dirigés vers une stratégie militariste-allégée qui a adopté des frappes de drones illégalement utilisés contre les nations souveraines à travers le monde.

L’administration Obama a lancé un total de 186 frappes de drones au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) et en Asie du Sud (Pakistan) au cours de ses deux premières années au pouvoir. En comparaison, Trump a lancé 238 frappes au cours de ses deux premières années. Malheureusement, des données complètes sur les frappes de Trump et les décès qu’elles ont produits n’étaient pas disponibles avant 2019, lorsque Trump a supprimé une règle de l’ère Obama de 2016 exigeant un rapport ouvert sur ces frappes et leur impact. Cela a permis à Trump d’utiliser plus facilement les frappes de drones avec un minimum de transparence et de responsabilité.

* Trump a considérablement augmenté le risque de guerre nucléaire avec la Russie, la Chine et la Corée du Nord. Le stratège en chef de Trump, le criminel (et maintenant gracié) Steve Bannon a menacé d’une guerre nucléaire avec la Chine pour les tentatives de la Chine d’étendre sa présence militaire en mer de Chine méridionale. Le cliquetis du sabre de Bannon a été repris par Trump dans ses propres attaques racistes et xénophobes contre la Chine, qu’il a ridiculisée sans vergogne pour ne pas avoir contenu le « virus chinois/kung fu » Les attaques de Trump contre la Chine se sont accompagnées d’une augmentation marquée de crimes haineux contre les Américains d’origine asiatique. Les provocations de M. Trump clamaient qu’il pourrait avoir à « détruire totalement » la Corée du Nord, et abandonner l’accord de non-prolifération des armes nucléaires START entre les États-Unis et la Russie, qui doit expirer en février 2021. Le traité a été mis en péril par le refus de Trump d’accepter un simple renouvellement, après avoir déploré que la Chine ne soit pas dans à l’accord.

* Les efforts de Trump pour nier les réalités de l’escalade de la crise climatique ont alimenté sa décision de retirer les États-Unis de l’accord de Paris. Bien que M. Biden ait immédiatement annoncé son intention du retour des États-Unis dans cet accord, le retrait de M. Trump a bloqué les États-Unis par quatre ans d’absence de travail pour stabiliser et réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’affirmation sans fondement de Trump selon laquelle le changement climatique est une conspiration concoctée par la Chine pour détruire l’économie américaine fait partie d’un problème plus vaste de déni américain, alors même que nous sommes confrontés à une grave menace pour la survie de l’humanité avec une planète qui se réchauffe. Comme cela a été reconnu à la suite du retrait de Trump de l’accord de Paris, le refus des États-Unis de mener la bataille sur le changement climatique aurait des conséquences délétères, et saperait la volonté d’autres grands pays pollueurs de se responsabiliser et de compenser l’intransigeance des États-Unis.

* Sur la catastrophe de Covid-19, l’administration Trump sortante a peut-être irrémédiablement porté atteinte à la réputation des États-Unis dans le monde entier, par son adoption de la désastreuse approche de l' « immunité collective », qui idéalise les infections de masse et la mort, et a été associée à environ 130.000 à 210.000 décès évitables dans les 8 premiers mois de la pandémie. La décision de l’administration Trump de se retirer de l’Organisation mondiale de la santé, que le revue médicale Lancet a condamnée comme « illégale » et comme une « menace » pour la santé et la sécurité mondiales et américaines, a montré l’ignorance délibérée des États-Unis. Le retrait de M. Trump de l’OMS, conjugué à ses cruels appels à « l’immunité collective », a envoyé le signal au reste du monde que les États-Unis méprisent particulièrement la science médicale à un moment où la pire pandémie en un siècle a entraîné déjà la mort de plus de 400000 Américains et de plus de 2 millions de personnes à travers le monde.

* Sur la question de la corruption, Trump a été le pionnier de l’art du clientélisme en ce qui concerne les fiascos communément appelés Russia-gate et Ukraine-gate. Je n’ai jamais vraiment cru dans les récits exagérés, voire propagandistes du « Russia-gate » de « bouche d’or » et tout ce qui concerne la collusion trumpo-russe présumée dans la manipulation de l’élection de 2016. Je n’ai jamais trouvé dans aucun document les preuves que les Russes avaient manipulé l’élection. Ce n’est pas que Trump n’ait pas tenté une alliance avec la Russie pour manipuler le résultat de l’élection - il l’a fait -mais il a échoué, faisant de cet échec une diversion politique. Pourtant, Trump restera dans les mémoires pour sa corruption clientéliste dans la politique électorale, non pas tant à cause du russia-gate, mais avec l’Ukraine-gate. Comme je l’ai soutenu à la fin de 2019, les preuves disponibles ont clairement indiqué que le président cherchait consciemment a ébranler le président ukrainien, et à échanger l’aide étrangère américaine contre des informations préjudiciables à Joe Biden et sa famille, Trump espérant ainsi trouver une aide à sa réélection.

* En déclarant la défaire de l’Etat islamique, Trump a promis de mettre fin aux guerres américaines, et à la participation des États-Unis dans le conflit en Syrie. Malgré ses promesses de retirer les forces américaines, 800 soldats sont restés dans le pays à partir du début de 2020. Leur retrait partiel, les États-Unis ont permis à la Turquie d’envahir la Syrie et de commettre un nettoyage ethnique contre les Kurdes. Le peuple syrien a souffert du pire des deux mondes – une présence militaire continue des États-Unis et de la Russie dans son pays, couplée à l’autonomisation des voisins régionaux qui ont profité du vide du pouvoir résultant d’un retrait partiel des États-Unis pour attaquer les Kurdes, dont environ 200 000 ont été déplacés. En septembre 2020, M. Trump a continué de mentir sur son opposition à la guerre affirmant que les États-Unis étaient « hors de Syrie », malgré le fait qu’il restait 500 soldats et 100 autres envoyés là-bas pour renforcer la poursuite de la campagne contre l’Etat islamique.

* L’une des tâches les plus sombres de l’administration Trump a été son soutien à l’Arabie saoudite pour continuer une politique de la terre brûlée à un niveau génocidaire de violence contre les civils yéménites. Imposant un blocus au Yémen fin 2017 lors de son assaut contre les rebelles Houthis alliés à l’Iran, l’Arabie saoudite a déclenché « un cauchemar sans fin » de famine et de destruction qui a entraîné la mort d’environ 233 000 Yéménites à décembre 2020. Outre le soutien économique et militaire continu des États-Unis à l’Arabie saoudite pour ce siège criminel, l’administration Trump a également opposé son veto à une résolution bipartite visant à mettre fin à l’implication militaire américaine dans le conflit. Les actions criminelles des États-Unis au Yémen marquent leur engagement à terroriser les civils et à permettre des meurtres de masse. Ce ne sont pas les actions d’un anti-impérialiste fondées sur des principes, ni d’un président engagé dans l’antimilitarisme.

La politique de l’administration Trump a représenté une continuation du militarisme qui alimente depuis longtemps la politique étrangère américaine. La version particulière du militarisme de Trump était beaucoup plus brutale que ce que nous avons vu à la fin des années Obama. Obama était un gardien plus prudent et calculateur de l’empire, adoptant une version plus légère du militarisme américain que ce que nous avons vu sous Trump. En conséquence, Obama a obtenu de bien meilleurs résultats dans les sondages multi nationaux par rapport à Trump, dont la forme plus effrontée de l’impérialisme était beaucoup moins populaire.

L’efficacité de la gestion de l’image mise à part, l’empire américain ne s’est pas substantiellement transformé d’Obama à Trump. Il est vrai que les troupes américaines en Afghanistan sont passées d’environ 10000 par an à la fin du second mandat d’Obama (2015 à 2016), à seulement 2500 dans le pays au moment où Trump a quitté ses fonctions. Mais comme pour la Syrie, bien que les troupes aient pu être retirées, elles n’ont jamais été ramenées à la maison, mais repositionnées dans tout le Moyen-Orient.

Les effectifs américains à l’étranger sont restés constants à la fin des années Obama et Trump, avec 200 000 soldats stationnés à travers le monde à la fin de la présidence Obama, ainsi qu’à la fin du mandat de Trump. Et les dépenses militaires de la fin du second mandat d’Obama et tout au long du mandat de Trump ont été généralement comparables, allant constamment de 700 à 800 milliards de dollars de 2011 à 2019. En comparaison les États-Unis ont alloué entre 600 et 700 milliards de dollars en dépenses militaires par an au cours des années Bush de l’après-11 septembre.

La radicalisation de la politique étrangère des États-Unis du second mandat d’Obama jusqu’au mandat de Trump a été dramatique.

Le plus grand changement dans la politique étrangère des États-Unis dans la gestion de l’empire, cependant, n’est pas passé d’Obama II à Trump, mais d’Obama à Obama, si l’on compare son premier au deuxième mandat.

À cette époque, la politique américaine est passée de la force brutale d’une approche « bottes sur le terrain », y compris de multiples guerres en Irak et en Afghanistan, impliquant des centaines de milliers de soldats, à une approche militariste-allégée qui reposait fortement sur les frappes aériennes, conventionnelles (Libye, Afghanistan et Syrie) et à partir des drones basés dans toute la région de MENA – Arkansas, usa - et en Asie du Sud, avec des concentrations relativement faibles de troupes sur le terrain (Afghanistan et Syrie).

Ce changement ne s’est pas produit en raison d’une décision d’Obama. C’est plutôt dû à la montée du sentiment anti-guerre aux États-Unis, qui a été alimenté par un sentiment anti-guerre qui a émergé au milieu et à la fin des années 2000 et qui s’est poursuivi dans les années 2010. Ce mouvement anti-guerre – que je définis largement comme incluant les manifestants actifs du début au milieu des années 2000 et la majorité des Américains à la fin des années 2000 – a imposé de sérieuses limites à la capacité du gouvernement américain de faire la guerre.

Compte tenu de ce changement, et à la lumière de l’opposition publique massive aux guerres qui ont fait des victimes importantes, nous devrions nous attendre à ce que la stratégie militariste-allégée persiste sous une présidence Biden. Je m’attends à ce que le militarisme de Biden soit nettement moins brutal que ce que nous avons vu sous Trump.

Un certain nombre des initiatives les plus radicales de Trump – y compris son soutien au nationalisme blanc, l’interdiction de venir aux Usa pour les musulmans et la répression de l’immigration légale – seront considérablement réduites. L’interdiction de voyager a déjà été annulée, et Biden a déjà répudié la suprématie blanche de Trump. Nous devrions également nous attendre à ce que les attaques xénophobes et unilatérales contre la Chine et l’Iran reculent, et le genre de clientélisme effronté et corrompu de l’Ukraine-gate est peu susceptible de définir la présidence de Biden.

Enfin, l’effort maladroit pour rejeter le changement climatique comme une conspiration chinoise est maintenant une chose du passé. Mais ne vous y trompez pas – la machine de guerre américaine continuera de rouler, même si c’est avec un visage plus « humain ».

24 Janvier 2021, counterpunch

Anthony DiMaggio est professeur agrégé de sciences politiques à l’Université de Lehigh, Pensylvanie usa.