A propos de la remise en cause des indemnités journalières de la Sécu proposée par un médecin envoyé par l'entreprise, voici ce qu'il en est :

25/02/08 - Afin de juguler l'inflation des arrêts maladie, l'Assurance maladie a décidé d'expérimenter dans une dizaine de caisses maladie, dès la mi-mars et jusqu'à fin 2009, un nouveau dispositif : la suspension des indemnités journalières "en cas d'abus relevé par un médecin mandaté par l'employeur". Le gouvernement avait inscrit cette expérimentation dans la LFSS pour 2008 (article 103). Le test fera alors l'objet d'une évaluation en vue de son éventuelle généralisation dès 2010.

Les caisses concernées sont les CPAM d'Amiens, Avignon, Vannes, Evreux, Reims, Nîmes et Carcassonne pour le régime général, de la Gironde, l'Armorique (Finistère et Côtes-d'Armor) et l'Île-de-France (Paris et Val-de-Marne) pour la Mutualité sociale agricole. Ce sont des caisses où les arrêts de travail sont plus élevés que la moyenne nationale. Dans la pratique, les résultats des contre-visites effectuées par les médecins rémunérés par les employeurs seront automatiquement transmis aux médecins conseils qui se prononceront dans un délai très bref sur la justification de l'arrêt de travail. Et prendront la décision de suspendre ou non le versement des indemnités. Le salarié pourra toujours faire appel auprès du service de contrôle médical de la caisse. L'Assurance maladie espère ainsi réduire de 10 à 15 % le coût des indemnités journalières, prévient Ouest-France (22-02).

Le Parisien (22-02) relève que "la CNAM précise qu'elle va travailler dans les semaines à venir, notamment avec les Ordres de médecins, pour s'assurer du sérieux et du respect de la déontologie par les sociétés qui proposent ces contre-visites". Selon un des leaders du marché de la contre-visite, Medicat Partner, actuellement 95 % des arrêts vérifiés sont absolument justifiés.