Répondant à l’interdiction de fumer dans leurs locaux, quelques bars tabac et restaurants ont pris l’initiative de mettre à la disposition de leurs clients, à titre compensatoire, des sachets de diverses poudres ou liquides, des minis réchauds et des seringues.

 

À l’instar de leur cornac, il arrive que nos ministres parlent d’or.
Ainsi l’entraîneur de rugby, ex-M. Madrange, qui déclare à son arrivée aux Antilles : « Je suis heureux de découvrir les Antilles de vive voix ! » (sic)

 

Ainsi la préposée aux droits de l’homme, Mme Yade, interrogée sur le premier sondage traduisant un tassement des opinions favorables à son patron, explique que ce qui compte ce sont les Français satisfaits par le respect des promesses électorales. À la question du journaliste lui demandant « Lesquelles ? », elle répond, en invoquant notamment l’immigration. Si elle pense à son cas, ou à celui de l’ex-candidat, il est vrai que la réussite est indéniable.

Semaine du 14 au 18, France 2, le JT de 13 heures de la Ravie (alias Élise Lucet), un déluge de sombres {jo_tooltip} A la fois bâclées, entre deux reportages complètement inactuels et surtout soigneusement triées (rien, par exemple, sur les incursions israéliennes à Gaza exterminant en un seul jour 19 Palestiniens) | nouvelles {/jo_tooltip} : réduction d’effectifs (dégraissage), fermeture d’usines du jour au lendemain, des milliers d’épargnants floués par leur boîte d’assurance-retraite, liquidation conjointe (événement sans précédent) du code du travail, par l’accord patronat/syndicats, sur les contrats de {jo_tooltip} Justification (à peine reconstituée) par les leaders signataires (et, vraisemblablement, non  signataires) : "Le Medef voulait imposer 50 heures hebdomadaires, dimanches inclus, sans augmentation de salaire, et uniquement en "contrats de mission", de la prestation d'une heure à trois joursf non renouvelables, avec deux ans de stage de formation non rétribués, relèvement de la TVA et suppression des charges patronales, eh bien, nous sommes parvenus à empêcher l'adoption de ces mesures et à obtenir, au terme de discusions acharnées, des avantages pour les travailleurs : 40 heures, un dimanche sur deux, paiement des heures supplémentaires à partir de 45 heures, reconduction des CDD et des précaires, stage d'un an au quart du SMIC, réduction de 0,5% du prélèvement TVA et maintien des charges pour au moins 3% des entreprises" | flexisécurité {/jo_tooltip}, et du code pénal, par le maintien en détention discrétionnaire de certains délinquants ayant accompli leur peine… Feuilleton proposé : « La route du diamant », où l’on apprend notamment que « les Indiens raffolent des diamants », comme en témoignent ces femmes, véritables arbres de Noël, qui s’en mettent partout, bras, cou, oreilles, chevelure, et… peut-être ailleurs.

 

M.Yvan Levaï est incontestablement un éditorialiste conscient de ses responsabilités et soucieux à la fois de l’importance et de l’intérêt des informations qu’il commente. Ainsi, le 19 janvier, à 8 h 30, épluchant les nouvelles fournies par la presse, il reconstitue pour les auditeurs trois édifiantes histoires de cul (sic), celui de la Bruni, celui de la maman d’icelle et celui de la Beauvoir, avant de proposer rapidement quelques analyses économiques.

 

Le tennis affectionne les va-et-vient, et pas seulement des balles. On dit d’un joueur qu’il s’est fait « sortir » (il est pourtant resté cloué sur place), d’un autre qu’il n’est pas « rentré dans le jeu » (il est sans doute resté à la buvette, ou parti faire une pétanque), d’un autre encore qu’il est « sorti avec » telle joueuse, ou nageuse (« entré » ne serait-il pas plus correct, linguistiquement parlant ?)

 

Des officines de stations de montagne dressent des chiens à rechercher les skieurs menacés de mourir de froid par quelque chute dans la neige. Le ministère de l’intérieur envisagerait, pour sa part, à la même fin, un dressage réservé au parcours Belleville-Concorde.

 
Devinettes :

Qui tonne contre la fainéantise des chômeurs, contre les troueurs de sécu et contre les réclameurs de salaire, en croisant sur le Nil, en oubliant son imposition et en doublant son argent de poche ?

Qui vilipende mai 68 et organise un « Grenelle de l’environnement » – qui n’a rien à voir avec Grenelle – ni avec environnement ? (On peut certes préférer 69 à 68, mais on quitte alors le terrain et du politique et de l’écologique).

Qui préfère SeaSunSex au Fort de Brégançon, Eurodisney à la salle Pleyel, Doc Gynéco à Balzac ?

Qui emmène un Bigard au Vatican ?

Qui frappe l’immigration, dont il est issu ?

Qui jette l’interdit sur la Turquie, terre de ses ancêtres ?

Enfin qui crie « Dieu ! Dieu ! », en se vautrant dans le stupre et la fornication ?

Réponse : le même.

 

Les quelques dizaines de mémoreux qui s’étaient réunis, le 21 janvier, sur la Place de la Concorde, pour célébrer, au Bourbon et à la tête de veau, l’anniversaire de la décollation de Capet, en 1792, s’étaient proposés de dresser une liste de nouveaux clients pour la guillotine. Ils en sont encore à l’établir.

 

Comme les ministres, car ils ne valent pas moins, les membres du Comité de rédaction d’Utopie critique vont être soumis à un audit. Parmi les critères d’évaluation retenus, on hésite encore entre le coefficient obtenu par le nombre de lignes écrites divisé par le nombre de numéros publiés, la quantité de correspondance inutile échangée à l’occasion des élections présidentielles, l’aptitude à dissoudre la dictature du prolétariat dans l’autogestion ou encore le choix en faveur de la critique de l’utopie plutôt que de l’utopie de la critique.

 

Les enfants des Lumières et de la Révolution, comme on dit l’« Hôtels de la Gare et de la Paix réunis », après avoir prêté leur échine à M. de Nagy-Bocsa, surnommé tantôt Paillettes, tantôt Izveribad et tantôt Ramayagrobis, se jettent au cou de la « Gauche », en souhaitant, à 56 %, que… « le gouvernement poursuive ses réformes au même rythme » (sondage Figaro du 21 mars).

 

Quelle « victoire » ? Le PS (Parici la Sortie) a tiré les marrons du feu, soit, mais : 1.— ce n’est pas lui qui les y avait mis ; et 2.— c’est lui qui se brûlera la gueule.

 

À Marseille, les « Carrefour » se battent pour un ticket restaurant. Amélie Mauresmo s’offre une raquette en diamants, estimée un million d’euros. Le marché de l’art explose en Europe, avec une croissance de 95 % et un volume d’affaires de 95 milliards d’euros, entre 2002 et 2006.

 

Nul doute que la Maison blanche ne va pas tarder à accorder, après celle du Kosovo, leur indépendance aux Sioux (une poignée de survivants) de l’État du Dakota du Sud qui la réclament.

 

Mademoiselle Ashley Alexandra Dupré, alias Kristen, responsable du plongeon du gouverneur de New York, Eliot Spitzer, qui, en jouant au Père la Vertu, puisait dans la caisse pour s’assurer ses « prestations de service » de 1000 à 3500 dollars la soirée, a déjà engrangé 200 000 dollars pour deux chansons et se voit offrir des sommes pharamineuses, ici pour une couverture de magazine, là pour poser nue, là encore pour tourner un film ou lancer une marque de vodka. Comme quoi « faire de son cul boutique », comme on dit gentiment, représente encore un espoir pour la création d’entreprise. Est-ce pire que de gratter la guitare, de convoler avec un chef d’État, ou de se faire arroser par l’UIMM ?

 

L’ouverture se poursuit. Le socialiste Zimeray, qui s’est tant démené au Parlement européen pour faire entrer Israël dans la CE, vient d’être promu Ambassadeur des Droits de l’Homme.

 

La condition canine (suite)

.— PPDA annonce, à son JT de 20 heures, qu’il lance un nouveau journal intitulé Doggy, destiné aux amoureux des chiens.
.— Communiqué national : le n° d’appel, facile à retenir, pour l’adoption d’un chien est le 0 820 100 150.
.— La marque Pedigree, le Trois-Gros des clébards, se lance dans le caninaire (humanitaire canin et non dentaire), en aidant à offrir un (bon) maître aux chiens abandonnés.