Dès ses débuts, le XXIème siècle a été marqué par deux dates importantes qui permettent de comprendre en quoi le monde est peut-être aujourd’hui au bord du gouffre nucléaire : le 11 septembre 2001 et l’ouverture d’un nouveau cycle de guerres américaines et l’implosion de l’Urss en Décembre 1991.
Le « 11 septembre 2001 »
Le 21ème siècle devait être l’antidote du XXème siècle aux deux guerres mondiales et à la soixantaine de guerres impériales américaines dès 1945 destinées à contrer « le communisme » et ensuite au nom de la « démocratie » et « du changement de régime ». En réalité l’attaque du 11 septembre 2001 sur New York, par la radicalité des djihadistes islamistes, a ouvert un nouveau cycle de guerres plus destructrices les unes que les autres, qu’elles soient décidées par les Démocrates ou les Républicains américains.
Les 4 attentats-suicides des djihadistes, perpétrés le même jour aux États-Unis, provoquèrent la mort de 2 977 personnes, à Manhattan à New York, à Arlington en Virginie et à Shanksville en Pennsylvanie, et plongèrent « l’occident » dans l’horreur.
Pour la première fois les USA furent attaqués sur leur sol. Leur réponse a été le prélude à de nouvelles guerres ininterrompues. Une fois lancée, la lourde machine militaire du Pentagone ne s’arrêta plus, conduisant à une nouvelle déstabilisation géopolitique et économique du monde.
Les Américains et ses supplétifs « Occidentaux » s’en sont pris à :
L’Afghanistan (2001/2021), sous l’administration Busch. Près de 250000 victimes qui n’étaient pour rien dans la guerre de Ben Laden contre les Usa, un coût de 2313 milliards de dollars payés par les contribuables Américains et une victoire des Talibans.
L’Irak, tout d’abord la « première guerre du Golfe » de Busch père. Le 2 août 1990, Saddam Hussein lance son armée à la conquête du Koweït après en avoir informé l’ambassadrice américaine April Gaspie qui laissa faire. En 1991, les États-Unis et la communauté internationale vont réagir et mobiliser une coalition de 35 pays (dont la France) pour que l’Irak retire ses troupes du Koweït. Saddam Hussein, vaincu, reste en place.
En 2003, la « deuxième guerre du Golfe » de Busch fils, et sa « preuve » préfabriquée : une fiole de produit toxique montrée à l’assemblée générale de l’Onu par Colin Pauwell secrétaire d’Etat américain. Plus de 200000 Irakiens tués, un pays ravagé, spolié de ses richesses en pétrole par les compagnies Américaines et Britanniques, et qui a toujours peine à se relever. Guerre à laquelle cette fois la France refusa d’y participer avec l’intervention de de Villepin à l’ONU : « Et c'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien… »
Et les guerres récurrentes souvent une association américano-israélienne.
La guerre en Libye en 2011 sous un « mandat de l’Onu » quelque peu « douteux ». Une guerre de l’Otan et de la France de Sarkozy, puis de Hollande, une intervention sans un mandat clair, avec un président Obama qui a fermé les yeux et qui lui aussi a « laissé faire ». Les frappes américaines ont commencé avec l’intervention de l’OTAN qui a conduit au renversement et à l’élimination de Mouammar Kadhafi, en 2011. « Après la chute de Kadhafi et sa mort le 20 octobre 2011, la Libye a sombré dans le chaos et l’insécurité due aux milices, ce qui a permis à des groupes terroristes de prospérer et au groupe État islamique [EI] de s’emparer de Syrte, sur la côte de la Méditerranée », rappelle le magazine. » (Middle East Eye (juillet 2018).
La Libye, détruite, divisée en 3 blocs régionaux antagoniques est devenue une terre de vendetta, de trafics d’armes, de groupes djihadistes qui interviennent au Sahel et de pratique de « traite humain » pour des milliers de migrants qui veulent traverser la Méditerranée. Elle à nouveau sous contrôle américain pour la « protection » des guerres de Netanyahou contre les Palestiniens.
Et surtout depuis l’échec des accords d’Oslo signés en 1993 entre Arafat et Rabin, en présence de Clinton, la recrudescence de la guerre Israélo/Palestinienne. Jamais les Usa n’ont cessé d’assister et d’intervenir militairement et financièrement en soutien à la politique d’Israël
La Palestine. Les « Intifada » successives – c’est-à-dire la résistance politique des jeunes palestiniens et ses « lancer de pierres » contre l’occupation armée israélienne - se sont transformées peu à peu en groupes armés se revendiquant d’un Islam assez radical, comme le Hamas. Deux populations s’affrontent, l’une avec un Etat créé par un vote de l’ONU en 1947/1948 : Israël, doté d’une armée puissante, d’ogives nucléaires et soutenu par les Américains. L’autre, sous occupation permanente de l’armée israélienne, sans droits politiques et une revendication légitime à un Etat, ou une citoyenneté aux droits égaux dans un seul Etat bi national, les Palestiniens. Depuis le 7 octobre 2023, l’attaque sanglante du Hamas, c’est devenu une sale guerre d’extermination et de colonisation militaire totale, contre les Palestiniens, et l’idée même d’un Etat palestinien, entreprise par l’Etat hébreu dirigé par Netanyahou, l’extrême droite religieuse et assisté par les Usa.
La réponse de l’armée israélienne a immédiatement débordé en d’autres guerres dans la région, toujours sous assistance américain : la Syrie : une alliance Turque/Israël/Usa, et djihadistes contre la famille Assad et la présence de 2 bases navales russes. Le Liban : contre le Hezbollah. L’Iran : financier du Hamas et du Hezbollah, mais aussi à deux doigts de réussir l’arme nucléaire. Les Houthies du Yémen : alliés de l’Iran et donc du Hezbollah et du Hamas. Tous ont reçus et continuent de recevoir leur compte de frappes par Israël et les Américains, sans parler des « assassinats ciblés » contre leurs dirigeants, menés par les services secrets israéliens.
Le 22 Septembre 2025 : l’Etat « Palestine » est politiquement reconnu par l’Assemblée générale de l’Onu, un pas immense a été accompli, après des manifestations monstres de solidarité ininterrompues dans le monde entier, contre la guerre de Netanyahou et comme il le dit « l’éradication des Palestiniens ».
Les 2/3 des Etats siégeant à l’ONU se sont prononcés pour la création d’un d’Etat Palestinien, déjà inscrit dans les résolutions de l’ONU depuis 1947/1948 : 142 Etats plus la France, la Grande Bretagne et le Canada. Sauf Israël et les Usa suivant aveuglément Netanyahou. La réponse de Netanyahou est très claire : « Il n’y aura pas d’État palestinien » et Netanyahou de lancer un plan d’expansion des colonies pour 3000 logements qui traverseraient la Cisjordanie ! Il insiste : « cet endroit nous appartient », lors de la signature de ce plan, alors que son ministre ultra droite raciste Smotrich, promet que la prochaine étape sera l’annexion de la Cisjordanie.
A souligner : la France et l’Arabie saoudite ont été les promoteurs de la « Déclaration de New York », faite à la fin du mois de juillet, pleinement intégrée dans la résolution A/80/L.1 par un bloc d’États se positionnant sur différents fronts géopolitiques. Les diplomaties de Paris et de Riyad ont réussi à unir des pays européens, et la grande majorité de tous les Continents, et même la Russie. La cause palestinienne ne pouvait avoir d’autre plus large soutien : pour deux Etats, le retour aux frontières de 1967et de Jérusalem Est, et la création d’une mission internationale de stabilisation avec l’appui d’organisations régionales (essentiellement la Ligue Arabe). Et un point important point demande le désarmement du Hamas.
Pour autant, Netanyahou ne reculera pas, et l’existence des Palestiniens est toujours en danger de mort : plus de 55000 morts, en majorité des enfants et de femmes (60%), près de 200000 blessés, et chaque jour des dizaines de Palestiniens tués, une famine orchestrée par l’armée israélienne et les colons - malgré les tonnes de nourritures qui sont bloquées à l’entrée de Gaza -, pas de distribution d’eau potable, destructions du service médical et tuerie des personnels médicaux, près de 300 journalistes assassinés, et des « assassinats ciblés » comme ceux à Doha, tentés contre les négociateurs du Hamas. Trop, s’en était trop !
Après les tirs d’Israël sur Doha où se déroulaient les pourparlers de « cessez le feu » avec le Hamas, pour la première fois tous les dirigeants Arabes et musulmans - plus ou moins impliqués dans les accords « d’Abraham » avec Israël - et en présence de l’Iran, ont tenu une réunion extraordinaire le 15 septembre 2025. Ils ont déclaré : « Ces actions menacent tout ce qui a été réalisé sur la voie de la normalisation des liens avec Israël, y compris les accords actuels et futurs" !
Cependant, même cette évolution majeure et la résolution de l’ONU pour un Etat, qui reste toujours un symbole, ne régleront pas le conflit ni la création de l’Etat Palestinien. Tant que les Américains soutiendront en armes et en dollars, la guerre de Netanyahou sera encore plus féroce. Tant que les Israéliens resteront tétanisés dans une revanche militaire et continueront à consentir à la politique de leur gouvernement d’extrême droite, l’existence même d’Israël sera menacée. Tant que la guerre persiste, les Palestiniens ne pourront « désarmer » le Hamas ou tout autre mouvement de luttes d’indépendance face à une armée israélienne toujours présente sur le territoire « palestinien », et tant que cette « reconnaissance politique par l’ONU » n’est pas appliquée par tous les moyens, dans les termes qu’elle prévoit.
En réalité, la lutte politique des Palestiniens pour un Etat aux frontières de 1967 persistera avec son cortège de morts. La vie des Palestiniens ne tient qu’à un fil, mais le soutien de tous les peuples du monde, ne se relâchera pas et se renforcera :
« Cessez le feu », Libération des otages,
Retrait de l’armée israélienne de Gaza…
Tout le soutien au peuple palestinien, pour un Etat palestinien viable.
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On ne peut parler des « guerres de l’Amérique » sans parler de Trump bombardant les centrales nucléaires de l’Iran. Il a bafoué le sacro-saint tabou de la « dissuasion nucléaire », assumé jusque-alors, en ouvrant une période très dangereuse pour la survie de l’humanité. Trump auto-proclamé « homme de Paix », a rompu le statu quo concernant le non bombardement des centrales nucléaires, respecté par toutes les puissances nucléaires. Trump n’a pas hésité à le faire pour casser le développement de l’Iran, là où les Iraniens élaborent leur nucléaire civil et peut-être militaire, pour protéger l’allié Israël (nucléarisé) et contrôler, pour le bénéfice des « Occidentaux », la production, le commerce du pétrole, et l’ensemble des populations de l’« Orient » !
L ’ « Effet arme de dissuasion » avait fonctionné heureusement au le moment le plus chaud de la crise de Cuba en 1962 entre Khrouchtchev/Kennedy et Castro. Pour l’instant, cette « dissuasion » est encore effective dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine, aussi parce que la Russie avec ses plus de 4000 ogives, ce n’est pas l’Iran. Mais, l’on peut craindre hélas, que les tentations soient très fortes de franchir ce pas, par exemple, crainte émanant des revendications et actes du côté ukrainien, ce qui plongera immédiatement l’Europe et une partie du monde dans la fin de la civilisation !
Il reste qu’en réalité, toutes ces interventions de la « guerre contre le terrorisme » ont servi à « remodeler » le Proche et Moyen Orient à la sauce israélo-yankee ! En réponse à chaque problème de géostratégie, les Usa ont choisi la guerre, parfois sous mandat de l’Onu. Ils disent agir contre la terreur djihadiste, mais en fait contre des populations musulmanes, souvent démunies, dont les Etats n’assument aucune de leurs obligations régaliennes et laissent leurs populations livrées à l’activité messianique et sociale des Mosquées. Ce qui ne pouvait que les radicaliser. Cette politique désastreuse contre une partie du « monde arabe » et de l’Asie centrale, a favorisé l’émergence d’autres groupes djihadistes toujours plus radicaux.
Et quand les Usa de Trump portent le financement du budget de la « défense », rebaptisé de « la guerre », à plus de mille milliards de dollars, c’est un signe très fort de « l’homme de paix » sur les modes d’interventions du Pentagone, à venir… par exemple en direction de la Chine !
Enfin, il ne faut jamais oublier de souligner le poids des Usa sur l’économie et la finance mondiale, leur responsabilité aux diverses crises mondiales récentes et le danger des « deals » musclés de Trump, pour restaurer domination des Usa et pénalisant aussi son propre clan « l’occident ». En général les différentes crises financières et économiques mondiales, comme la crise américaine des Sub-primes de 2008, viennent toujours des Usa et déstabilisent régulièrement « la mondialisation libérale heureuse » qui a de plus en plus de mal à s’en remettre. ET Trump de la scier à cœur joie avec sa politique « des taxes ».
Il est à remarquer, que la direction européenne et Von der Leyen, s’est clairement comportée contre la défense de ses propres intérêts. Elle n’a pas bronché et a souri quand Trump lui a vidé les poches : 5% du Pib de l’UE pour financer l’Otan, des « taxes » de 15/20% sur les échanges commerciaux, 700 milliards d’investissements dans l’économie américaine et 600 milliards pour financer l’achat d’armes américaines, assorti d’une « taxe » de + 10%, s’il s’agit d’achat d’armes pour les Ukrainiens. On peut dire de la politique de Trump pour l’UE : « Qui aime bien, châtie bien » !
Les guerres américaines accentuent les déséquilibres financiers, d’abord ceux des Usa et ensuite des Européens - engagés en plus dans une guerre contre la Russie - et la fragilité du système bancaire et financier international. Les Usa en 2025 ont une dette de 37000 milliards de dollars. La nouvelle politique des « taxes » de Trump sur les échanges globaux de marchandises est un « pied de nez », aux règles des organisations financières et politiques internationales, édictées par les Usa eux-mêmes. Elle ne pourra qu’aggraver l’instabilité de ces Institutions et laisse présager de nouvelles crises.
Des politiques d’accompagnement et de développement seraient plus onéreuses que la guerre, mais leurs résultats pour le développement humain seraient incomparables.
Décembre 1991, la chute de l’Urss
L’autre date et ses incidences multiples pour l’Urss et le monde, l’implosion de l‘Urss en 1991qui culmine : un lent déclin, malgré une « période de dégel » après la mort de Staline en 1953 et la dénonciation de ses crimes ; la guerre en Afghanistan (1979/1989) pour soutenir un régime pro communiste contre les « Chefs de guerre Afghans » ; la course à la « guerre des étoiles » lancée contre « l’empire du Mal », par Reagan en 1983.
« Affaiblir la Russie » comme le souhaitent aujourd’hui les Européens et Zelensky le président de l’Ukraine, ce n’est pas une politique nouvelle contre la Russie. Depuis 1945 les Usa l’ont soumise à la « guerre froide » c’est-à-dire une guerre contre l’influence réelle ou supposée de l’Urss dans le monde et une course aux armements, qui se traduisit pour les Russes par une « économie de guerre » quasi permanente au détriment d’industries répondant aux « besoins de confort » de la vie, et par un contrôle accru du Kremlin sur la population.
Gorbatchev (préside l’Urss 1985/1991) l’homme intègre du Kremlin - peut-être trop naïf dans sa confiance pour les « occidentaux » - a voulu émanciper son pays avec la « Glasnost et Perestroïka », c’est-à-dire la « transparence et les réformes ». Mais il était trop entouré « d’Amerikanski », ces économistes formés aux Usa qui ont décidé d’appliquer les « réformes structurelles douloureuses » qui ne pouvaient obtenir le soutien de la population russe, déjà soumise à une certaine sobriété en matière de biens personnels. Gorbatchev a hérité de la « guerre des Etoiles » qu’il n’a pu soutenir. Il a fini par demander l’aide des « Occidentaux ». En contrepartie, il a accepté la réunification allemande en 1989. Qui devait changer les équilibres internes de l’Europe, par exemple entre l’Allemagne réunifiée et la France.
Entre temps, le président Clinton, en 1994, a le premier, décidé de trahir « l’accord de non élargissement de l’Otan » vers la frontière russe, en proposant une Alliance atlantique comprenant l’Ukraine
Eltsine, (1991/1999) l’ivrogne de peu de « foi communiste » et homme des Américains, a jeté « Gorby » hors du Kremlin pour prendre sa place. Il se dépêcha de dissoudre l’URSS, ouvrant le partage de l’Urss entre des « oligarques » prédateurs et mafieux. Les ex Républiques socialistes « libérées » ont vite été assistées par des « spin doctors » (Envoyés Américains auprès des dirigeants et dont le rôle était de « penser la politique à leur place » (wikipedia). Ils se sont empressés de provoquer les « révolutions de couleurs », surfant sur les aspirations légitimes des populations : Rose, 2003 la Géorgie. Orange, 2004 l’Ukraine, Tulipe, 2005 le Kirghizistan.
C’est ainsi que cette implosion rapide n’a pu discuter du sort de près 30 millions de Russes installés depuis plusieurs générations dans ces « pays récemment libérés du joug soviétique ». Ce qui a été à l’origine des deux guerres civiles. 2008 : Ossétie et Abkhazie en Géorgie. Et 2014/2022 : Ukraine, à partir du refus de « séparatistes russes » contre la politique d’adhésion à l’UE et à l’Otan « conseillée » à leurs dirigeants.
Poutine arrive en 1999 à la tête de la Russie comme président/ vice-président/président !
Les envoyés du Président Obama, Biden et Nuland, et leur présence affichée lors du coup d’Etat sur la place Maïdan en 2014 contre un président élu mais amical avec la Russie, est un signal très significatif.
Les Américains et leurs supplétifs Européens disent « Non » au redressement de la Russie sous Poutine. Politique confirmée par l’épisode des accords diplomatiques de Minsk 2014/2015 entre la France (Hollande), l’Allemagne (Merkel), l’Ukraine et les Russes, qui n’ont servi qu’à camoufler qu’ils permettaient à l’Ukraine « de s’armer » (dixit Merkel).
Toutes les raisons de cette guerre sont connues : la guerre civile sanglante du Donbass, entre l’armée ukrainienne et les « Russes/Russophones » qui refusaient l’adhésion à l’UE et à l’Otan et réclamaient leur droit à leur « autodétermination » avec la création d’une fédération ukrainienne.
Poutine s’est alors autorisé le droit à intervenir en Ukraine, comme en Géorgie. Or Boris Johnson et Biden ont conseillé la guerre à Zelensky (leur homme « de paille »), sur la promesse que les armes et les dollars nécessaires lui seraient fournis sans compter. Ce qui permet à Trump de dire que ce n’est pas « sa guerre ». !
Aujourd’hui nous en sommes avec une U.E sur le pied de guerre, avec une « coalition des « volontaires » car Poutine (comparé alternativement à Hitler/Staline) « nous menace » ! Parmi les « coalisés bellicistes » des « volontaires », s’exprime le jeu solitaire de Macron, solitaire, car il n’a jamais consulté le peuple Français. C’est le dernier avatar de Macron en politique étrangère, d’un Macron détesté par les Français, mais voulant « rester dans l’histoire » comme le pourfendeur de la Russie, et comme l’ami numéro 1 de Zelensky auprès duquel il ne cesse de se rendre indispensable.
Cette coalition des « volontaires », de dirigeants de femmes et d’hommes de peu de prestige et de peu d’intelligence politique, n’est en rien une « coalition pour la Paix ». Elle nous dirige tout droit vers la guerre contre la Russie. Pour exemple : comment ils utilisent « les attaques de drones » sur la Pologne et la Roumanie, etc., en Septembre 2025.
Régulièrement des drones sont aperçus dans le ciel de l’Europe. Ils étaient contrôlés et considérés jusque-là comme une pollution sans danger. Tout change depuis le 10 septembre. La Pologne, puis la Roumanie, la Suède, le Danemark, etc. signalent la présence de « drones » non armés - tombés par exemple sur le sol Polonais - aux origines jamais confirmées, sauf que .. Et si c’était quand même « les Russes ? » Et l’intrusion de trois vols d’avions russes « au-dessus de l’Estonie » (en fait sur une bande étroite des eaux internationales alors qu’ils rejoignaient leur base à Kaliningrad). a fait que l’Otan a envoyé ses « chasseurs ». Une crise de nerfs des « occidentaux », une panique médiatique qui ne cesse d’enfler : « les Russes intensifient leurs attaques contre l’Otan » !
Personne ne dit, sauf les militaires rompus à ce genre de problème, que ces « drones égarés », pouvaient avoir leur direction brouillée par les Ukrainiens qui par ailleurs sont les champions en Europe et même du monde, de leur fabrication et de leur utilisation contre la Russie qui n’en était pas dotée mais qui a rattrapé son retard. Depuis ce 10 Septembre « la Russie teste l’Otan, et prépare l’envahissement de la Pologne, de la Roumanie ou des Pays Baltes, puis l’Allemagne, etc. ». Et la Pologne de déclarer qu’elle abattra tout objet volant identifié ou non volant dans son espace aérien ! Mais les militaires et les spécialistes militaires restent prudents. Ce pourraient bien être des « drones » effectivement égarés, mal dirigés par des soldats non expérimentés ou aux commandes brouillées ! Mais comme ce sont des militaires ils ne se refusent jamais un petit discours sur la nécessité de "s'armer", bien sûr, ils restent avant tout, des militaires !
Par contre ce qui est vrai c'est que la Pologne refuse d’envoyer des soldats sur le sol ukrainien, comme le demande le Macron des « volontaires » et Zelensky. La Pologne accueille plus d’un million d’Ukrainiens sur son sol. C’est une dépense importante. Avec cet accueil, 3 milliards d’euros versés à l’Ukraine, la fourniture de chars et d’armes, il s’avère aussi que la Pologne est exaspérée par le refus de Zelensky de ne pas reconnaître les massacres de Volhynie par les nationalistes ukrainiens sous l’uniforme nazi en 1942/1943 !
Autre danger : « La Russie et la Biélorussie » ont fait « leurs exercices militaires » comme tous les 4 ans. En 2021, la Russie y avait engagé de nombreuses forces qu'elle a lancé ensuite en 2022 sur l'Ukraine. Mais avant d’entrer en Ukraine, ce qui n’est pas acceptable, la Russie avait fait suivre un mémorandum aux Américains, concernant la "sécurité de ses frontières ». Une question tout à fait légitime pour n’importe quel Etat : « Pour la Russie, l’expansion de l’OTAN en Ukraine ou en Géorgie n’est pas considérée comme un élargissement bénin, mais comme une menace directe pour la sphère de sécurité russe ». (Jeffrey Sachs, 27/8/2025, in « les sphères de sécurité », arrêt sur image. Et l’ouverture pour une discussion sur « les missiles balistiques ».
Ce mémorandum est demeuré sans réponse car Biden qui s'est laissé convaincre par Boris Johnson de pousser à une guerre de "procuration" et de « changement de régime », c’est-à-dire une guerre par l’intermédiaire du peuple ukrainien, contre la Russie.
Bref, la Russie est en guerre contre l'Ukraine, et vice versa. Les responsabilités se partagent entre la Russie, l'Ukraine, l'Otan, les Américains et les Européens qui suivent en tout et pour tout, la direction ukrainienne, et de certains de ses généraux ultra et nostalgiques des années 1941/1943, de Bandera et sa troupe sous uniformes nazis ! Mais chut, il ne faut pas en parler !
Bref, l’U.E néolibérale se transforme en foudre de guerre, sans en avoir les armes, les soldats et l’argent, comme la France avec son déficit abyssal de plus 3 mille milliards d’euros, dont mille milliards sous la direction de Macron.
Bref, nous devrions avoir des dirigeants aux nerfs solides, pas ce genre de bouffons fous qui vont finir par déclarer une guerre ouverte contre la Russie.
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La guerre est en général une erreur. Aujourd'hui, après 3 ans et demi de guerre russo-ukrainienne, les tensions se renforcent parce que les Européens, en butte à de nombreux problèmes économiques et politiques, acceptent une fuite vers la guerre comme « moyen de rassembler le peuple », une solution à leurs problèmes. La guerre est une absurdité mortelle, alors qu’ils devraient au contraire agir pour des politiques diplomatiques de négociations. N'importe quel incident peut déclencher une guerre nucléaire.
Il est, d’autre part, toujours possible de terminer une guerre, encore faut-il que les belligérants et ceux qui les assistent soient d’accord. Or, hélas, il y a trop d’intervenants, qui veulent la peau de Poutine et les richesses de la Russie, dans cette guerre d’Ukraine, pour qu’elle se termine après 3 ans et demi de destructions, de centaines de milliers de morts, et de blessés dans un pays ravagé et endetté pour au moins quelques générations !
Trump ne vient-il pas de dire : « Tirez sur les avions » et « je pense que l'Ukraine, avec le soutien de l'Union européenne, est en position de combattre et de reprendre toute l'Ukraine dans sa forme originelle. ». C’est exactement le discours que Zelensky et les Européens attendaient. Trump laisse supposer que c’est à l’UE de régler « l’affaire ». Mais pour l’instant il n’a émis aucune sanction contre Poutine avec qui il continue le dialogue.
En réalité le temps de Zelinsky semble commencer se compter à rebours. Les Ukrainiens se sont récemment massivement révoltés contre la politique de Zelensky. Ils ont manifesté par deux fois, malgré la loi martiale. D’abord en Juillet 2025contre ce qui était une manipulation et un recul des lois concernant la corruption. Et, en Septembre, contre des sanctions pour les désertions de militaires qui se multiplient. « Depuis le début de l’invasion jusqu’en juillet 2025, 185 339 affaires pénales pour abandon non autorisé d’uni té militaire et 50 058 pour désertion ont été enregistrées en Ukraine. Cependant un mécanisme introduit par une loi fin novembre 2024 a permis jusqu’au 30 août aux déserteurs d’être réintégrés sur la base du volontariat dans les rangs, bénéficiant ainsi d’une amnistie. (..) Début septembre la commission de la Verkhovna Rada chargée des questions d’application de la loi, propose d’adopter le projet de loi n° 13452, qui prévoyait des peines plus lourdes pour les militaires désobéissant aux ordres d’un commandant, allant de cinq à dix ans de prison, sans possibilité pour le tribunal d’imposer une peine plus légère ou un sursis (..) Après deux jours de rassemblements et de mobilisation qui s’opposaient à cette mesure de « criminalisation des militaires », le gouvernement a abandonné ce projet. (Patrick Le Tréhondat : Soutenir l’Ukraine résistante, in « Brigades éditoriales de solidarité » n°42, Septembre 2025.
[Ces « Brigades » font un travail d’information sur « la résistance ukrainienne », mais elles préfèrent le soutien armé et l’intervention de l’Otan en Ukraine, plutôt que la recherche et la promotion de la paix, qui est inéluctable ! Ces jeunes déserteurs prennent un risque très fort en manifestant ainsi contre la barbarie de la guerre et ils méritent tout notre soutien comme par le passé celui du « mouvement ouvrier »]
Enfin, pourquoi refuser d’écouter les Russes ? Pourquoi ne pas entamer un dialogue autre que celui de leur annoncer les sanctions - comme le faisait Macron, l’hypocrite, et auquel Poutine s’est lassé de répondre - la 19ème série est en cours sans que la Russie s’effondre !
Les Russes ne cessent de dire et répéter qu’ils refusent tout « cessez le feu » dans le conflit en Ukraine pour ne signer qu'une paix définitive. La Russie ne veut pas que le conflit, s'il était suspendu puisse reprendre. Alors que les Européens et les Ukrainiens disent le contraire : « faisons une pause et reprenons ensuite la guerre pour récupérer les territoires ». Qu’importe que la population ukrainienne soit épuisée par la guerre, les morts et les destructions. Un dernier sondage effectué par les Ukrainiens eux-mêmes constatent que 75% des Ukrainiens en ont assez, et certainement, les populations Russes elles-mêmes, tous souhaitent la fin de la guerre, une guerre qui peut se transformer en affrontement nucléaire !
Aujourd’hui tout est possible si la folie et la haine contre les Russes ne cessent de favoriser la guerre contre un règlement diplomatique pour la Paix. Le moindre petit accrochage peut lancer les feux de l’enfer sur l’Europe.
La position maximaliste des « volontaires » nie absolument la réalité du rapport de force sur le terrain depuis 3 ans et demi. Elle maintient : 1- Un cessez-le-feu préalable aux négociations de paix. 2 - Le refus de tout compromis territorial et le maintien du Donbass et de la Crimée russophones dans le périmètre ukrainien. 3- Des « garanties de sécurité » pour l’Ukraine qui se traduiraient par la présence de troupes européennes sur son territoire destinées à prévenir toute intervention russe.
La Russie sure de son rapport de force réclame : « la démilitarisation et la reddition de l’Ukraine, ainsi que la cession de régions ukrainiennes dont elle revendique l’annexion, bien qu’elle ne les contrôle pas toutes entièrement. »
Le Kremlin a estimé, le vendredi 12 septembre 2025 que les négociations de paix qui étaient toujours en cours entre la Russie et l’Ukraine étaient en « pause », aucune date n’a été fixée pour une prochaine session de pourparlers.
« La Paix ? »
La Paix devient l’objectif principal de toutes les forces politiques de « gauche » et de la « gauche radicale », comme ils l’ont fait pour la Palestine. La guerre entre la Russie et l’Ukraine doit cesser. L’extrême gauche qui s’est alignée sur la position de l’Otan et de la « sociale démocratie » en crise, pour une guerre contre la Russie, met en danger le « mouvement du travail » toujours perdant dans une guerre. Les révolutionnaires peuvent se mobiliser pour la Paix en combattant les politiques anti-sociales et bellicistes des « va-t’en guerre européens » qui gouvernent nos pays, tout en ne renonçant pas pour autant à soutenir humanitairement les populations de l’Ukraine.
Quant à Trump, il est déjà le grand responsable d’une nouvelle ère d’incertitudes, de dangers et de déséquilibres mondiaux, plus peut-être, quelques guerres à venir !
« La Paix ? ». C’est possible et nécessaire, nous disent les BRICS. Voilà des pays dits du « Sud global » qui veulent tenter à échapper aux guerres et à la pression de la « globalisation heureuse » sous le contrôle et l’administration des Institutions Internationales sous domination Américaine, depuis 1945.
L’ordre mondial issu de la deuxième guerre mondiale est en pleine mutation. La Chine, le Russie, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud se sont réunis pour tenter de façonner une nouvelle structure d’échanges plus équilibrés que celle héritée et dominée par les Usa et les alliés de « l’occident ». Ces dirigeants de pays qui représentent plus des 2/3 de la population mondiale, veulent être le lieu de rassemblements et d’échanges politiques, commerciaux et militaires, hors du contrôle des Institutions de « l’Occident », et surtout de ses guerres !
En associant leurs différences culturelles, sociales et politiques, sans oublier leurs différends militaires, ils veulent ouvrir des règlements pacifiques par la diplomatie, le commerce et des échanges aux termes plus équilibrés.
Ce qui était, en fait, le fondement même de la création de l’Europe à la sortie de la deuxième guerre mondiale : en finir avec ses guerres inter pays Européens, entre l’Allemagne et la France, et s’ouvrir au monde dans un rapport apaisé après les guerres coloniales qui ont suivi la fin de la deuxième guerre mondiale. Sauf que l’Europe a été cornaquée dès le départ par la présence politico-militaire des Usa présents sur leur sol avec plusieurs bases américaines nucléarisées. Exceptée la France, grâce à de Gaulle, qui prévoyait d’ailleurs une « Europe de Brest au Caucase », intégrant la Russie.
Milton Friedman, l’un des fondateurs de l’école de Chicago néolibérale, avait défini « la liberté du marché », et écrit en pleine guerre froide : « il n’y a que deux manières de coordonner les activités économiques de millions d’individus : l’une est la direction centrale impliquant l’usage de la coercition, c’est la technique de l’armée et de l’État totalitaire moderne ; l’autre est la coopération volontaire des individus, le marché » (Milton Friedman, Capitalism and freedom, University of Chicago Press, 2002).. En réalité les Usa ont étendu leur domination politico/économique grâce à leur puissance militaire, brisant tout espoir « d’échanges aux termes équilibrés » en imposant, et « le marché » et « l’usage de la coercition » !
Les BRICS se dirigent vers « une coopération volontaire » sans pour autant vouloir la destruction du « mode de production capitaliste », ni construire un « communisme d’Etat » comme la triste expérience passée de l’Urss ou celle très différente de la Chine qui pour l’instant, a rempli sa promesse de développement du niveau de vie des Chinois, au prix, il est vrai, d’une surveillance de tout instant. Ils ont opté en ce quart de siècle pour un « marché coopératif » et des « termes échanges équilibrés entre Nations » propices à leur propre développement, et en préférence sans conflits armés. Pourquoi pas ?
Marx a écrit que le libre échange « c’est la liberté qu’a le capital d’écraser le travailleur », tout en se disant : « en faveur du libre-échange » qui est « destructeur », mais qui hâtera la « révolution sociale » qui « dissout les anciennes nationalités ». (Christophe Ramaux « pour une économie républicaine », une alternative au néolibéralisme, de Boek, 2022)
La prophétie de Marx se fait attendre et le Capital se reconstruit à un niveau toujours plus élevé après chacune de ses crises, ou s’il se trouve dans une impasse totale, il choisit la guerre !
Les avances technologiques chinoises impressionnent tant les Américains, qu’ils se sentent dominés et qu’ils préparent une réponse terrible : la guerre contre la Chine. C’est le vieux prétexte de Thucydide (guerre du Péloponnèse 431-404 avant JC), qui est étudié dans les grandes écoles américaines : la guerre entre Athènes, terre de la démocratie, qui voyait la montée en puissance de Sparte, dirigée par une oligarchie militaire, comme une « menace existentielle » qui justifiait la guerre ! (« vers la guerre » Graham Allison, Odile Jacob, février 2019)
Si l’on en croit Thucydide La guerre serait donc imminente pour les Usa qui « ressentent » une « menace existentielle » face à la Chine, puissance montante, qui affiche ses prétentions : « être une force pour la Paix, la stabilité et le progrès du monde ». Et pour les Européens, qui voient dans le retour de la force Russe, une autre « menace existentielle » !
Mais ce qui est réel, c’est que les BRICS remettent en jeu la domination américaine et « occidentale » dont ils veulent se soustraire aux effets nocifs. Ils prennent un risque porteur de nouveaux conflits armés par les « occidentaux » déjà prévisible, comme celui de Taïwan pour la Chine, ou déjà en cours comme celui de l’Ukraine pour la Russie. Et les menaces actuelles de Trump contre le Brésil de Lula ou contre Maduro du Venezuela, et le Mexique de Claudia Scheinbaum annoncent peut-être un retour plus musclé de Trump, « homme » dit « de Paix » en Amérique latine.
Nous devrions avoir comme position : un « soutien critique » à l’expérience des BRICS et renforcer leur aspiration à la Paix. Le développement des deux tiers de l’humanité ne peut se faire que dans la Paix !
Pour la Paix !
Il n’y a pas d’autre solution, avant que le Monde ne s'embrase !
Nous avons à militer pour l’emporter contre les belligérants qui nous dirigent et :
Dresser le drapeau blanc, prendre langue avec les Russes en envoyant une équipe de diplomates à la tête froide et commencer à organiser le cadre politique de la fin de cette guerre russo-ukrainienne qui ne fait que trop durer !
Sauver la Palestine de l’extermination de son peuple et l’aider à prendre une forme politique viable en stoppant la folie meurtrière et la colonisation totale de Netanyahou
Avant que Trump ne décide de résoudre les « menaces existentielles » par l’envoi d’armes et de GI contre la Russie, la Chine, l’Amérique latine, le monde Arabe et iranien.