Les grèves du 10 et 18 septembre 2025 : Non à la politique budgétaire et anti-sociale de Macron
Dans ce pays, la police à toujours du mal - non pas à brutaliser les manifestants - mais à donner des chiffres à peu près corrects sur le nombre de Manifestants. C’est un acte politique de les taire. Bref, les gouvernements ont toujours intérêts à les minoriser, et les syndicats ont parfois la mauvaise habitude de gonfler leurs chiffres. Ces chiffres sont cependant
essentiels car ils expriment la force ou non de la réponse collective des salariés et l’ouverture ou non vers la poursuite de l’engagement dans un mouvement jusqu’à l’obtention des revendications. C’est en général toujours ainsi que se comporte le mouvement des salariés en grève. Mais en France il y a un plus. La tradition veut que l’on se pose régulièrement la question : « Est-ce un nouveau Mai 1968 ? ».
Les chiffres. Le 10 septembre 2025 : 270000 manifestants, prévus par la police, résultat : 300000 pour la police et les médias et 500000 pour la CGT qui avait fini par rejoindre ce mouvement du « bloquons tout » lancé sur les réseaux sociaux. Le 18 septembre 2025 : 800000 à 900000 annoncés par la police, pour un résultat d’un million pour la CGT et plus ou moins 600000 manifestants dans toute la France, pour la presse.
Disons que ces deux manifestations et leur ambiance de « grand soir » ont été assez importantes pour donner de gros soucis au premier ministre Sébastien Lecornu, nouvellement nommé par Macron et peut-être pas pour très longtemps ! Elles présentent quelques nouvelles caractéristiques.
Beaucoup de femmes, beaucoup de jeunes, beaucoup de drapeaux palestiniens dans la première manifestation et quelques délégations de syndicalistes CGT, et du syndicat Solidaires... Le 18 Septembre, ce sont les mêmes en beaucoup plus nombreux, avec des délégations plus importantes de salariés venant de la Fonction publique et des grandes entreprises sous la bannière unie des syndicats.
L’ensemble donne l’image d’une population qui vient d’abord avec ses propres revendications.
Les femmes sont majoritaires dans la fonction publique : 63% des fonctionnaires. Elles seront donc les premières touchées par la réduction et la privatisation des emplois dans la Fonction publique prévus dans les plans Bernier/Bayrou. Elles seront aussi les plus touchées par la raréfaction et la suppression de diverses prestations sociales : moins de crèches, moins de garderies d’enfants, moins de pédiatres, etc. Soit 3 millions de familles mono parentales, essentiellement des femmes « chef de famille » (selon l’Unaf 2024) ! Quant à la « réforme des retraites » elle sera plus dure pour les femmes en raison travail à temps partiel : 27% de l’ensemble des salariés sont en emplois à temps partiel et 77% de ces emplois partiels sont des femmes.
Dans ces manifs syndicales, par exemple sur les retraites, Les jeunes, affichent leur peur d’un avenir très incertain pour la plupart d’entre eux, touchés par une évolution négative des emplois salariés en France et une incertitude politique de plus en plus forte depuis 2017 et l’élection de Macron. Les enfants des « couches moyennes » ont d’abord accueilli Macron avec satisfaction : un jeune président ne pouvait qu’être proche des jeunes ! Erreur. Moins de possibilité d’ascension sociale. Une compétition à l’emploi beaucoup plus dure pour un « marché du travail » qui se réduit. Et l’allongement de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64/65/67 ans ne permet pas d’ouvrir l’emploi aux jeunes. C’est ainsi que certains « créent leur emploi » comme « entrepreneurs individuels » (1,800 million d’emplois en France) avec une protection sociale minimale, sans relais syndical et soumis à tous les aléas. Ils disparaissent régulièrement au bout d’un ou deux ans et tous recherchent la stabilité d’un emploi salarié.
Certains de ces jeunes adhèrent aux idées du Rassemblement National. Le RN cherche à sa manière à répondre à leurs inquiétudes en nommant et formant le jeune Bardella, à la succession de Marine Le Pen. D’autres jeunes sont dans la tradition de la « gauche républicaine » et souvent galvanisés par les discours de JL Mélenchon, qui a su lui aussi comprendre le désir de ces jeunes en formant des jeunes aux fonctions politiques électives.
D’autres, enfin, semblaient venir du mouvement des « Nuits debout ». « Nuits debout » a été en 2016 un mouvement d’occupation des places publiques par les étudiants - à l’image des jeunes Espagnols en Mai 2011 - comme celle de la place de la République à Paris, précédée par un mouvement de salariés contre les « réformes du Travail » qui assouplissaient les règles du droit du travail et introduisaient la « flexibilité du Travail ». La loi défendue par El Khomi, ministre du Travail de l’époque, était en tout et pour tout élaborée par un certain jeune ministre de l’économie : Macron.
« Nuit debout » voulait construire la « convergence des luttes »., mais ces jeunes, n’étaient pas encore insérés socialement dans le travail. Il n’y a pas eu de « convergence des luttes », mot d’ordre du NPA de Besancenot. Mais plutôt l’accentuation des divergences politiques entre les « gauches » avec le sectarisme et la volonté hégémonique de la FI envers les « gauches de gouvernement, Ps, écolos et Pcf ».
Toutefois, le mouvement social n’a pas cessé de s’opposer à la politique néolibérale de Macron :
Il y a toujours en France un fond républicain et révolutionnaire qui résiste et renait en permanence.
- 2019. La « crise des Gilets Jaunes », que l’on pourrait dire « réveil républicain » des catégories sociales de 50% de Français non représentés à l’Assemblée nationale et snobés par la sociale démocratie et l’extrême gauche qui y voyaient à ses débuts un mouvement « fasciste ». 2023, reprise du mouvement contre la retraite à 64 ans ! Le gouvernement Borne programme un âge de départ à la retraite à 65 ans, qui reviennent à 64 ans devant la montée de l’hostilité des Français, puis décide d’inscrire dans la loi sa « réforme » à coup d’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire passer les lois sans votes de l’Assemblée nationale = 1 million 300, à 2 millions de Français dans les rues, et 75% de la population qui souhaite un mouvement dur contre le projet Macron, 14 jours de grève ! Cette grève inaugura le début de la valse des premiers ministres par un Macron sourd à toute contestation et au dialogue social.
Ces années furent aussi ponctuées par des grèves d’agriculteurs très importantes comme celle de 2024 contre la politique de l’UE et ses « accords bilatéraux » comme le Mercantour avec l’Amérique latine pour « libérer les échanges commerciaux », signés par une Ursula Von der Leyen au profit surtout de l’industrie allemande, et acceptant des importations de produits agricoles – non soumis aux mêmes règles de production écologique que les agriculteurs surtout Français ou Polonais, par exemple...
Profondément divisées par des objectifs personnels d’égos et de carrière politique, les « gauches » se sont réactivées en 2022, menacées par une minorisation extrême, et contre la perspective d’une victoire du RN pour les législatives elles répondent in extremis à la forte demande des Français toujours nostalgiques de l’unité des gauches. La menace « Lepéniste » joue toujours pour ces « gauches » un rôle de repoussoir depuis plus de vingt ans. D’abord sous la forme de la « Nupes » (Nouvelle Union Populaire).
A cette élection Macron n’enregistre que 27,85 % des votes exprimés au premier tour et 58,55% au deuxième tour, l’effet « rassemblement contre le RN » ayant joué une fois de plus.
Commence la saga des élections de 2024 avec les élections européennes en Juin 2024 :
31,37% pour le RN de Bardella, 14,60% pour Macron et 50% d’abstentions, c’est-à-dire un très fort démenti de sa politique qui a poussé Macron à la dissolution et il convoque de nouvelles élections législatives en juillet.
Et après la dissolution et les élections en Juillet 2024, pour les législatives « avancées », la « Nupes » élargie prend alors la forme d’un « nouveau Front Populaire », « NFP », en adoptant le programme de la FI, « tout le programme, rien que le programme », avec des sociaux-démocrates dans une alliance déséquilibrée en faveur de la FI de JL Mélenchon.
Les Résultats au 1er tour (en général considéré comme exprimant le rapport de force réel avant toute alliance) confirment : RN 29,26 % des exprimés, coalition de la (NFP) : 28,26% et Ensemble, majorité présidentielle : 20,04%.
Macron est battu même s’il a le soutien du centre droit modéré et de la droite. Et la France est alors bloquée.
Aujourd’hui, Macron est estimé à 15% et haï par la majorité des Français qui veulent une nouvelle « dissolution » et de nouvelles législatives, ou sa « démission/destitution » avant les élections présidentielles de 2027.
La fin du règne de Macron ?
Une instabilité record des gouvernements : depuis sa réélection en 2022, Macron a usé 4 premiers ministres, 165 ministres et « encaissé 45 motions de censures ». Le gouvernement Lecornu, à peine nommé, risque de suivre le même chemin et peut-être une « dissolution », sauf si les sociaux-démocrates rejouent la scène du « socialisme de gouvernement » et viennent sauver Macron. Mais ils risquent gros face à leurs électeurs qui pourraient crier à leur « trahison » et un JL Mélenchon qui se fera un plaisir de les insulter et d’ouvrir les bras à des « socialistes sans famille ».
La fin du régime de la 5ème république ?
La 5ème République ne peut fonctionner qu’avec une forte majorité. C’est ce qu’avait décidé de Gaulle pour « éviter les crises récurrentes de la 4ème république ». La fracturation des forces politiques françaises divisées en 3 blocs de force quasi égale est à l’origine des crises politiques successives depuis Macron.
Retour à une « lutte des classes » directe.
Patrick Martin, président du Medef, représentation du patronat français, a annoncé une « grande mobilisation » du patronat pour le 13 Octobre, si Lecornu, nouveau premier ministre, accepte la loi « Zucman ».
La loi Zucman, adoptée par l’Assemblée nationale en première lecture en Février 2025 et examinée actuellement au Sénat, projette de taxer, à hauteur de 2%, le patrimoine des plus riches dont la fortune s’élève à plus de cent millions d’euros. Cette mesure rapporterait plus ou moins 20 milliards d’euros à l’Etat, chaque année. Refus du Medef et avec ses médias il déclare la guerre au gouvernement, mais aussi clairement à la « gauche ».
Le patronat, par contre, ne dit rien des aides publiques de l’Etat en sa faveur qui ont plus que triplé entre 1999 et 2019, passant de 50 à 157 milliards d’euros, et elles ont été estimées pour 2024 à 220 milliards d’euros !
Ces aides sont versées sans contrepartie ni contrôle. C’est le premier gros budget de l’Etat, deux fois le budget de l’Education nationale. Elles se répartissent grosso modo en subventions directes : 20% soit 44 milliards ; sous la forme de « niches fiscales », 39%, soit 85 milliards ; et 41% d’exonérations de cotisations sociales » (à partir des salaires) pour 90 milliards.
Elles sont toutes destinées à faciliter la croissance, la compétitivité des entreprises, favoriser la baisse du chômage par la création des emplois, augmenter la rémunération du travail, et la « transition écologique ».
Or c’est tout le contraire qui a été acté. Ces montants considérables ont surtout contribué à la baisse du « coût du travail », aux délocalisations, restructurations, fusions/rachats d’Entreprises, automatisations, etc. Bref à l’augmentation des bénéfices financiers et de « la rente financière ». (cf,, Etudes de l’Institut de recherches économique et sociale (IRES), Mai 2022, université de Lille)
Le nouveau crédo du néo libéralisme.
Le salaire, n’a jamais été conçu comme une « juste rémunération du Travail », mais aujourd’hui, la réaction anti-salariat s’attaque aux « retenues sociales » sur le salaire, dédiées au financement et à la redistribution de la solidarité sociale. Elles sont maintenant définies comme « une charge » qui pèse trop sur les bénéfices des Entreprises et donc la rémunération des actionnaires : c’est-à-dire la « rente financière ».
Ces dites « charges sociales » sont financées en partage par les salariés et le patronat, sous forme de retenues sur les salaires bruts et sur les bénéfices, sont en réalité un « salaire différé », qui reviendra au retraité à sa retraite, ou qui permet de financer la protection sociale des Français. En réalité, l’ensemble de toutes ces aides de l’Etat – qu’il soit social-démocrate ou de droite – distribuées sans contrepartie et contrôle de l’Etat, sont venues en fait conforter les « marges bénéficiaires » des Entreprises et la « modernisation financière » tout en, in fine, augmenter la « dette publique » et surtout sans résoudre le chômage, ni augmenter les salaires.
Et les chômeurs, et les pauvres d’être désignés comme « responsables de leur paresse, car ils refusent le travail » ! Et les malades « responsables de leur état physique et psychologique. ». (cf « La justice sociale, le libéralisme égalitaire de John Rawls par Véronique Munoz-Dardé, Nathan février 2000).
Macron (et avant lui Hollande : « mon ennemi c’est la finance » ce qui a fait bien rire la finance avec tous ses choix en faveur du capital) et ses divers gouvernements, n’ont fait qu’appliquer rigoureusement la loi du capitalisme financier restauré en 1983 par Bérégovoy ministre socialiste de Mitterrand et auteur de la « réforme bancaire et financière ».
C’est relativement rare que le patronat annonce organiser une révolte, même sous forme d’une grande assemblée générale de toutes les Entreprises, contre l’Etat. Il y a eu des frondes précédentes du patronat contre les accords Matignon en 1968, ou la réforme du temps de travail à 35h de Martine Aubry en 2000. C’est donc un signal très clair, le patronat est prêt au combat !
Le problème de la France, serait que la dette de l’Etat, de 2000 milliards d’euros avant Macron, est passée à plus de 3000 milliards d’euros sous sa gouvernance, et Bruxelles de commencer à s’inquiéter.
Les deux premiers ministres précédents (Barnier et Bayrou) ont présenté aux Français un budget 2026 dont l’essentiel des mesures consistaient à l’« abaissement du coût de la solidarité ». En premier le « coût des retraites » avec la suppression d’un abattement fiscal qui se traduira par une hausse des impôts pour les retraités. Seront donc touchés les plus fragiles, les chômeurs, les malades, ou le financement du système hospitalier, etc. Tous désignés à la vindicte des journalistes comme « responsables de la dette ». C’est-à-dire une remise en compte totale de la Fonction publique, de son rôle, et un développement de sa privatisation.
Il leur fallait trouver 45 milliards pour réduire l’incidence de la « répartition » sur le Pib. Et la presse de s’engager tous les jours, dans ce combat du patronat et de Macron contre les « Français assistés ».
La révolte des Français.
Macron est inquiet, mais il ne renoncera jamais à la politique néolibérale brutale qui a intensifié la régression sociale en France depuis sa première élection en 2017. Et le Medef de menacer d'un rassemblement du patronat, et d'autres de "quitter le pays". Bel exemple de "patriotisme". Mais que pouvait-on attendre d'un patronat qui dans son histoire, s'était délecté de "collaborer" avec les nazis ?
Par contre, en ce qui concerna l'abattement de 10% sur le montant des retraites pour être réintégrés dans l'assiette fiscale pour le calcul de l'impôt : l'ensemble du patronat et des journalistes de droite et même de quelques-uns de gauche, n'ont cessé et persistent à dire que ""ce sacrifice est nécessaire" pour « sauver la France de la faillite » sans bien sûr montrer le vrai responsable : la violence du système capitaliste/ système Macron, qui vient de la haute finance et raisonne comme un banquier d’affaires.
Macron ne serait rien d’autre que l’un des héritiers de Berlusconi qui a voulu « diriger l’Italie comme son entreprise » et déclarer la guerre « au communisme » des Institutions.
--o—
Les maux actuels de la France, et la crise de la représentativité politique, sont en fait le résultat de la politique de la gauche "de gouvernement" et de ses idéologues, Dominique Strauss-Kahn « DSK », entouré par une nomenclatura de quelques dirigeants du Ps issus du trotskysme de l'OCI, et le soi-disant groupe de "réflexion" Terra Nova, qui ont pensé « la fin du socialisme" et au contraire "la solidarité avec le néo libéralisme et le marché global libre". Par exemple : Jospin, premier ministre (ex OCI) répondant aux grèves de salariés contre la délocalisation de leurs usines : « l'Etat ne peut rien" ! Ils ont séparé les Français en fonction de leur place dans la société, soit les "couches moyennes" à défendre contre le prolétariat seulement bon à voter le Pen ! Ce mépris de classe a été entretenu par un suivisme cynique aux élucubrations les plus clivantes de la gauche "démocrate" et de l'extrême gauche américaine.
Mais les Français restent attachés à leur idéal : « Egalité, Liberté, Fraternité », beaucoup à « l’Egalité ». Et dans ce moment précis si « sacrifices » il y a, ils veulent que ces « sacrifices » soient répartis sur tout le monde à hauteur du revenu !
Bref, quoique fasse Macron, il est fini politiquement et le « macronisme » avec lui. L’Assemblée nationale reste bloquée tant que sa « dissolution » ou une « démission/destitution » de Macron ne seront pas acquises et l’évolution politique vers tel ou tel programme de la FI (et ses « alliés ») ou du RN, les deux courants politiques antagoniques, sera gelée. Ce sera donc à la rue de trancher.
Trahies par "la gauche" au sens large, les "couches populaires", « les gueux » comme ils se nomment eux-mêmes, se sont peu à peu tournées vers le "populisme", s'abstiennent surtout aux élections, ou votent mais sans jamais donner le pouvoir absolu à Le Pen ou à JL Mélenchon (ex ministre Ps et admirateur de Mitterrand, et ex OCI). Car ni l'une ni l'autre n'ont de solutions pour rassembler les Français, au contraire ils participent au blocage de la société avec leurs intransigeances : l’une disant que la solution c’est « l’expulsion des migrants » le Pen, (comme l’organise actuellement Trump aux Usa), l’autre se prononçant pour sa prise de pouvoir exclusif : « donnez-moi le pouvoir, et je vous le restituerai » (JL Mélenchon).
Bref, si Macron est à bout de souffle mais il garde une puissance de nocivité, le régime de la 5ème république est aussi à bout de souffle.
La rupture sera certainement violente, mais c'est bien aux Français que revient le choix d'agir ou non pour de nouvelles Institutions du « bien commun » solidaires, avec l'autogestion par les citoyens à tous les niveaux de l'Etat, ou des entreprises.
Les Français savent qu’ils sont observés avec attention par les salariés et les peuples des autres pays de l’UE. On peut de toute façon s’attendre à de nouveaux mouvements au cours du mois d’Octobre.
Et mouvements unitaires, importants ou pas, les Français vont être appelés aux urnes pour les élections municipales en mars 2026 et ensuite en 2027 pour la présidentielle, ou la situation est telle : se décider à une action majoritaire coordonnée pour prendre le pouvoir !
Septembre 2025