Covid 19 annonce-t-il la fin du capitalisme ?
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- Par Danielle RIVA
« Cet arrêt brutal et assumé de la production provoque de tels changements – d’autant plus qu’il durera longtemps – économiques, mais aussi – ce que négligent les économistes – institutionnels, politiques, sociologiques, psychologiques, de sorte qu’il est impossible que tout « reprenne » comme avant. »
(Robert Boyer, les capitalismes à l’épreuve de la pandémie, la découverte, octobre 2020)
Le monde est fortement bousculé par une pandémie. Auparavant, seuls certains pays en développement étaient régulièrement touchés par des pandémies localisées, toutes aussi mortelles sinon plus. Plus ou moins rapidement des mesures sanitaires extrêmes étaient prises. Mais cela ne concernait que certaines régions du monde, loin de nous. Quand covid 19 est apparu en Chine, il a fallu quand même la mort d’un médecin « lanceur d’alerte » pour que la bureaucratie chinoise finisse par comprendre qu’il s’agissait là d’un nouveau type de coronavirus plus agressif que les autres. Elle a réagi en confinant la région du Wuhan, soit plus de 60 millions de Chinois en les obligeant à porter un masque. C’est, peu à peu, devenu le modèle dominant, à l’exception du Brésil et des Usa.
Elections 2020 aux Etats unis : De la démocratie bourgeoise, de la gouvernance mondiale, des « influenceurs », et un jeu pour une élection à haut risque
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- Par Diana Johnstone
Usa : l’élection de tous les dangers
Les Etats unis seraient au bord de l’implosion démocratique. Un candidat Trump, trublion anti-establishment mais candidat de la libre entreprise, annonce qu’il ne tiendra pas compte ni du résultat ni des votes par correspondance ; Biden, un candidat issu de l’establishment démocrate, semble par contraste plus ouvert aux questions sociales. Une élection qui se tient dans un climat inhabituel, hostile et violent.
En effet la brutalité de la police envers les afro-américains a réveillé les vieux démons du racisme. Car 50 ans après la mort de Martin Luther King, Malcom X, les Blacks Panters et la lutte des droits civiques, la question du rapport entre les afro-américains, la police et les américains blancs, est toujours aussi clivante. Trump envoie la garde civile, les « suprématistes blancs » patrouillent dans les rues, et les afro-américains répondent par une violence défensive.
Bref : le chaos ou une Amérique apaisée.
La campagne de Trump est pugnace, il multiplie les déplacements de la dernière heure dans les Etats qui ne lui sont pas acquis, au contraire de Biden qui voit les sondages lui être favorables. La victoire de l’un ou de l’autre est difficile à pronostiquer, non seulement par l’importance des votes par correspondance (plus de 80 millions) et en raison même du particularisme de la loi électorale américaine. En effet le candidat peut l’emporter aux voix exprimées, mais ce vote peut être remis en cause par celui des Grands électeurs.
Il ne faut pas oublier que l’impérialisme Us veut se survivre à lui-même. Le complexe militaro-industriel veille, d’autant que le développement de la Chine vient peu à peu remettre en question le rêve d’une puissance infinie unipolaire. De ces deux géants, personne ne peut prédire qui va gagner le match, car on imagine mal aujourd’hui que le plus récent puisse s’imposer à l’autre, ou qu’ils s’entendent et agissent ensemble pour un développement harmonieux de la planète et des peuples. L’enjeu de l’élection américaine, c’est aussi celui- là. D. Riva
Angela Davis sur la solidarité internationale et l’avenir du radicalisme noir
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- Par Utopie Critique
Au sujet de la sortie du livre :
De Revolutionary Feminisms - Conversations
on Collective Action and Radical Thought, Ed.Verso Books.
Fascisme, à l’américaine
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- Par Melvin Goodman
Les États-Unis sont confrontés à une situation la plus dangereuse depuis la guerre civile. Donald Trump a dit à la nation qu’il ne respecterait pas nécessairement les résultats de l’élection de novembre, que la violence ne pouvait pas être exclue dans le sillage de l’élection, et qu’une victoire de Joe Biden serait frauduleuse.
Quelque chose de remarquable vient de se produire en août : Comment la pandémie accélère le passage au post capitalisme
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- Par Yanis Varoufakis
Il y a deux jours, quelque chose d’extraordinaire s’est passé. Quelque chose qui ne s’est jamais produit auparavant dans l’histoire du capitalisme. En Grande-Bretagne, on a appris que l’économie avait subi son plus grand marasme jamais connu – avec une baisse de plus de 22 % au cours des 7 premiers mois de 2020. Fait remarquable, le même jour, la Bourse de Londres, l’indice FTSE100, a progressé de plus de 2%. Le même jour, à une époque où l’Amérique s’est arrêtée et commence à ressembler non seulement à une économie en grande difficulté, mais aussi, de manière inquiétante, en tant qu’État défaillant, l’indice SP500 de Wall Street a atteint un record historique.
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